- Pas de cérémonie des vœux aux habitants dans la halle d’Occitane comme les années précédentes. Frustré ?
Aussi frustré que mon équipe et les centaines de vauréens qui avaient l’habitude, depuis 25 ans, de partager ce joyeux moment, musical et amical, autour d’un beau buffet, après avoir écouté avec patience mon discours !
- Lors du premier confinement, vous avez interdit le marché du samedi. Lors du second, vous avez pris 4 arrêtés dont un pour réouvrir commerces, cafés, église et restaurants. Où est la cohérence dans ces décisions ?
L’incohérence est plutôt gouvernementale : le virus ne devait pas traverser les frontières chinoises et les nôtres devaient rester ouvertes ; masques et tests étaient jugés inutiles : nous avons dû faire le travail de l’État, les acheter et les distribuer nous-mêmes. Oui, j’ai fermé les marchés quand c’était nécessaire, organisé l’ouverture d’un centre de consultations Covid-19 et imposé le port du masque lors des Fêtes et du Tour de France : il n’y a eu aucune poussée épidémique ensuite ! J’ai donc pris des « arrêtés de la liberté » dans une commune où les règles sanitaires étaient mieux respectées par ses habitants qu’ailleurs. C’est cohérent.
- La crise du Covid et ses conséquences ont-t-elles modifié votre vision de la gestion municipale ?
Non. J’ai toujours été convaincu que le professionnalisme des élus locaux était une chance quand on est gouverné et représenté au Parlement par des amateurs. Je ne comprends pas pourquoi les collectivités locales n’ont pas été associées au plan de vaccination. On oscille tous entre colère, anxiété et lassitude.
- Quels seront les grands chantiers de 2021 ?
Achever l’aménagement des rues de Mailly et Mengaud, poursuivre celui des berges de l’Agout. Les travaux de rénovation de la place Pasteur débuteront cette année comme la création d’un parking avenue Jacques Besse et la réfection du pont de la Barthe. Nous terminerons la construction des réserves du musée. Très vite, nous aurons un dojo pour les arts martiaux, deux aires multisports au Pigné et aux Clauzades, et la nouvelle maternelle des Mazasses ouvrira le 1er mars. Nous poursuivons les études sur l’Avenue Raoul-Lacouture, la création d’une navette, notre futur cinéma de trois salles, le développement de notre « plan vélo » et des études complémentaires sont menées pour le PLU. Nous renforcerons notre dispositif de caméras de vidéo-protection : elles ont encore montré, récemment, toute leur utilité.
- Pour l’élection à la présidence de la CCTA vous avez soutenu un candidat qui n’a pas été élu. Comment analysez-vous cet échec ?
Il n’y a pas d’échec quand on parvient à travailler ensemble et intelligemment.
- En tant que vice-président de la CCTA chargé de l’économie, quelle est votre position sur le projet Terra 2, plateforme logistique qui doit s’implanter dans la zone d’activités des Portes du Tarn ?
J’ai demandé au président de la CCTA de préparer un document de synthèse sur les Portes du Tarn et d’en présenter les enjeux et les préconisations au vote de ses élus. Nous avons tous les atouts pour créer, entre l’autoroute d’Albi et la future autoroute de Castres, une plateforme économique mariant les industries d’avenir, notamment de la transition énergétique, avec des activités de services, boostées par les délocalisations en milieu rural qui vont s’accélérer.
- La ville prépare la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon. Quel intérêt de célébrer ce personnage dans la période actuelle ?
Ce « personnage », comme vous dites, a construit notre État moderne : préfectures, Conseil d’État, Code civil. Il a fait souffler le vent de la Révolution dans l’Europe de l’Ancien Régime après avoir mis un terme à ses désordres en France. Il incarne le panache et le génie français. Et Lavaur, où se dresse la statue de Las Cases, où gît, sous une tombe restaurée, l’un de ses mameluks, résonne de l’aventure impériale, portée dans le Tarn par le maréchal Soult. Nous ferons donc, si les conditions sanitaires sont réunies, de très belles fêtes populaires autour d’un bivouac reconstitué dans les jardins de l’Évêché.
- Vous êtes président du conseil de surveillance du centre hospitalier. En pleine crise sanitaire, au printemps, le directeur de l’établissement va changer. Ne craignez-vous pas que ce changement perturbe l’organisation de cet hôpital reconnu pour sa très bonne gestion de l’épidémie Covid ?
J’aurais préféré que cet excellent directeur reste parmi nous. Je veillerai à ce que son successeur soit conforme à mon exigence de professionnalisme, de dévouement et d’écoute des personnels de l’établissement.
