Discours prononcé à Castres – Mai 2012
Mes chers amis,
Vous êtes une foule (…).
Votre drapeau est tricolore, votre âme, celle d’un peuple rebelle ! (…)
Nous ne sommes pas seulement la droite et le centre ! Nos responsabilités et nos tempéraments nous ont conduits à être ensemble, au service de tous, quelles que soient nos sensibilités d’origine, et depuis longtemps. C’est parce que nous avons choisi d’être au service de tous, et pas seulement dans le temps électoral, que nous avons besoin de vous pour combattre ceux qui cherchent dans la politique des places et des rentes pour leur clan, ceux qui n’ont pas compris que la politique était le service des autres, l’amour des gens, de son terroir et de sa patrie.
Voyez-les, en face, sous leurs drapeaux rouges, roses, verts. Voyez-les : ils ont l’arrogance de ceux auxquels les médias et les sondeurs ont déjà donné la victoire ! Voyez-les : ils se répartissent les places, comme si vous n’existiez pas.
Ils ont déjà beaucoup ! Les régions, et la plupart des départements, le Sénat, les sportifs qui ne chantent pas la Marseillaise ou qui ont une ardoise aux impôts, certains journalistes condamnant avant d’avoir entendu leurs victimes.
Tous unis, parce que le Président ne leur a jamais cédé. Tous unis, parce qu’il leur a fait perdre leur maquillage d’acteurs prétendant incarner l’Etat, les pauvres et la morale.
Ils ont presque tout. Voulez-vous qu’ils aient le reste ?
Tu es, ici, à Castres, François, dans une cité qui respire l’âme des terroirs tarnais, ces terroirs que l’on retrouve sans jamais les avoir vraiment quittés, ces terroirs où l’on pose sa valise avec la certitude d’être le bienvenu, là où les gens se battent avec dignité, avec des élus opiniâtres et des bénévoles associatifs extraordinaires, contre les duretés de la vie, ici, « où même les mémés aiment la castagne ». Tu es, ici dans un pays d’équilibre où l’on se méfie des idéologies, dans un terroir où l’on vote autant pour l’homme que pour un parti. Parce que l’homme est fait de chair et de sang, parce que l’engagement se mesure aux actes, à la main tendue à ceux qui souffrent, à l’émotion qu’on partage, dans la peine ou le succès.
Tu es dans un pays qui dit à Nicolas Sarkozy : Faire pla, laisse dire (« Fais bien et laisse dire ! »)
Tu es aussi au pays de Jaurès, Jaurès qui rechercha, toujours, l’équilibre entre l’idéal et la réalité.
Mais réveille-toi, Jean Jaurès, ils sont devenus fous !
– Au pays de la laïcité, et de notre compatriote Emile Combes, promoteur de la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ils ont invité Tarik Ramadan, l’intégriste musulman. L’homme qui n’a jamais condamné la lapidation des femmes adultères ! C’était à Graulhet, devant une assistance partagée : d’un côté les barbus, de l’autre les femmes voilées. Et au milieu, les socialistes tarnais. Que font-ils de la République !
– Tu es dans le Sud-Ouest, au pays d’Airbus, l’un des rares succès industriels de l’Europe : et lorsque je m’élève contre la tentation d’Air France d’acheter des Boeings, avec le soutien de 186 députés de toutes sensibilités, Martin Malvy, président du Conseil régional, dénonce un « discours dangereux » : dangereux pour les intérêts des américains, oui, je le revendique ! Les socialistes, une nouvelle fois, ce jour-là, avaient fait le choix du marché, de la naïveté et du libéralisme sans frontières ! Défendent-ils, ou trahissent-ils nos ouvriers, nos ingénieurs, nos intérêts ?
– Ici où l’argent est dur à gagner, où les retraités se saignent pour leurs enfants, pour leurs petits-enfants, où des associations formidables se démènent pour obtenir quelques centaines d’euros, les socialistes engloutissent chaque année, cinq millions d’euros pour combler le déficit d’un parc de loisirs, Cap Découverte, après avoir oublié l’espérance d’emplois qui était née à Carmaux.
Défendent-ils, ou trahissent-ils les travailleurs ?
– Au Sud du Tarn, longtemps ravagé par la crise industrielle et agricole, mais qui se redresse, par le travail, nous avons une espérance, celle que tu as réveillée en nous, François, il y a un an, lorsque tu as donné le « feu vert » à l’autoroute Castres-Toulouse. On sait, ici, qu’elle drainera des milliers d’emplois et qu’elle donne déjà de l’espoir aux jeunes ! Ce jour là, ils étaient tous là, les socialistes du Tarn et de Midi-Pyrénées, pour partager la victoire du bon sens, notre victoire, attendue depuis 30 ans ! Mais aujourd’hui, voilà qu’ils combattent l’autoroute, parce qu’ils sont tenus par les Verts, mordus par l’extrême gauche et, comme d’habitude, obstinés à défendre les intérêts de leur clientèle électorale du Nord plutôt que le développement économique du Sud du Tarn !
Défendent-ils, ou trahissent-ils le Tarn ?
Mes chers amis,
On juge l’arbre à ses fruits. Et les socialistes tarnais sont comme tous les autres. Ils parlent de laïcité, mais ils ne votent pas la loi interdisant la burka.
Ils parlent des ouvriers, mais les héritiers de François Mitterrand et de Jacques Delors défendent une « Europe- passoire », celle des délocalisations, ouverte et offerte aux vents mauvais de la mondialisation.
Ils parlent des pauvres mais ils gaspillent leurs impôts et les oublient entre deux élections. Il y en a même qui osent parler des classes moyennes et des entreprises, tout en préparant consciencieusement leur ruine.
Ils s’adressent maintenant aux électeurs du FN, qu’ils méprisent, tout en voulant donner le droit de vote aux étrangers.
Ils câlinent les centristes, mais restent des toxicomanes de la dépense publique.
Ils parlent de morale, mais ils se retrouvent, sans pudeur, à dîner, avec DSK, dans un bar à Paris : rue St Denis.
Chers amis,
Quand le bateau est secoué par la tempête, on ne confie pas la barre à un capitaine de pédalo.
Quand l’argent public ne peut plus être distribué comme dans les temps de croissance, on n’a pas besoin des socialistes.
Quand les revenus des Français restent modestes et l’emploi rare, on n’accueille pas de nouveaux étrangers, issus des pays les plus pauvres, alors que l’on a tant de mal à faire vivre décemment leurs prédécesseurs, qui font l’effort de s’assimiler et respectent nos lois. On ne supprime pas les heures supplémentaires défiscalisées que plébiscitent les salariés.
Quand nos entreprises affrontent des concurrents déloyaux, on ne les désarme pas, en alourdissant leurs charges.
Quand des communautés considèrent que la loi religieuse doit s’imposer à la loi de la République, on ne leur donne pas le droit de vote, et on ne brade pas l’héritage spirituel et républicain de la Nation.
Grâce à Nicolas Sarkozy, la France a traversé et résisté aux tempêtes. Les pires, depuis la crise des années 30.
Tête froide, mais l’amour du pays au cœur, le courage dans les tripes, il a fait face à la haine, aux sabotages, aux mensonges.
Il a tout donné, sans jamais épuiser son énergie.
A nous, maintenant de tout lui donner !
Vive le Tarn, vive la République, vive la France.

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