Etre Républicain

Valeurs actuelles – Juin 2015


La France ne se résume pas à la République : elle la précède, naissant avec le baptême de Clovis, repoussant sans cesse les limites de son territoire par nos monarques successifs, s’épanouit dans la chrétienté occidentale avec ses cathédrales et ses 45 000 églises autour desquelles nos villes et villages se construisent. Son droit naît des «lois fondamentales du Royaume», l’esprit des Lumières d’une bourgeoisie émancipée comme de Malesherbes. 

De Gaulle rappelle justement qu’il n’y a «qu’une histoire de France, de l’Ancien Régime à la Révolution».

Si nous affirmons notre identité de «Républicains», c’est que nous sommes aujourd’hui les seuls à comprendre que la République est en danger et à vouloir la rétablir sur ses bases. Seuls contre tous ? L’histoire n’est pas avare de ce scénario. 

Républicains contre ceux qui brûlent notre drapeau, républicains contre Mme Belkacem qui coupe nos enfants de nos racines gréco-latines et judéo-chrétiennes,  contre un PS qui choisit le nivèlement par le bas et la discrimination positive contre la sélection par le mérite, quand l’école doit donner à chacun la maîtrise des savoirs de base et les moyens d’acquérir un métier : la République, ce n’est pas d’enseigner la théorie du genre, de faire de l’élève l’égal du maître, d’éradiquer l’histoire chronologique au profit d’une lecture idéologique de notre passé. 

Républicains contre Mme Taubira qui fait de son combat, daté et convulsif contre l’esclavage et pour notre repentance collective, un autre combat contre la France. Républicains quand nous défendons l’assimilation des étrangers et l’abandon de leurs coutumes, rites, ou langues, quand ils sont en contradiction avec notre histoire et la paix sociale.

Il n’y a qu’une loi. Et elle n’est pas religieuse. Il n’y a qu’une communauté, nationale, qu’une règle pour les étrangers : se soumettre à nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Il n’y a qu’un menu : celui de la République. La France n’est pas une carte de restaurant où l’on choisit ce qui nous convient. 

Nous sommes Républicains parce que nous croyons au travail qui émancipe : la République n’est ni l’assistanat ni l’écrasement des salariés et des entrepreneurs par l’impôt, les charges sociales et des règlementations incompréhensibles pour ceux qui ne les ont pas inventées. 

La République ce n’est pas de réserver comme seule perspective aux jeunes des «emplois aidés», ni de déverser en vain et sans contrôle des milliards d’euros pour les banlieues quand la ruralité perd ses maternités.

La République ce n’est pas de trouver des excuses politiques à des hordes violentes qui, à Sivens, veulent barrer l’avenir d’agriculteurs respectant la loi et le travail des autres.

Ce n’est pas d’adapter les incarcérations aux places disponibles en prison, de chercher des excuses sociales aux délinquants, ni une Justice politique qui poursuit les adversaires du Pouvoir. Ce n’est pas traiter avec arrogance et mépris les millions de Français pour lesquels l’intérêt d’un enfant c’est d’avoir un père et une mère, ni la marchandisation du corps des femmes par la GPA et la PMA.

La République ce n’est pas d’abandonner notre souveraineté aux commissaires européens, ni se résigner au déménagement de nos entreprises, de nos étudiants, de nos élites vers des pays où ils seront enfin considérés.

La République que nous voulons, c’est l’orgueil d’appartenir à un grand pays ancien et neuf de ses énergies renouvelées : c’est lui assigner l’objectif de redevenir une puissance qui ne pliera plus devant les injonctions européennes quand le Peuple se sera exprimé par référendum.

Notre République ne renonce pas à frapper ses ennemis où qu’ils soient, mais accueille, comme elle le fit avec les victimes asiatiques du communisme, ceux qui vont aimer notre Patrie comme nous-mêmes.

La République, c’est la paix dans une même famille. Et parce que nous sommes d’abord Français et Européens avant d’être Républicains, c’est l’esprit de conquête joyeuse du monde par nos talents, notre envie furieusement française, dans un monde qui s’uniformise, de rester toujours singuliers. 

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